A bittersweet life (Dal kom han in-saeng)
Un film Kim
Jee-woon
Avec Lee Byung-hun, Shin Min-a, Kim Young-cheol…
Le cinéma coréen, en plein renouveau depuis quelques années, n’en finit
plus de nous livrer des films qui rivalisent dans tous les genres avec les
oeuvres références du genre, tant dans le thriller que le polar.
Preuve en est une nouvelle fois avec A bittersweet
life, de Kim Jee-won,
réalisateur notamment du film d’épouvante et fantastique Deux Sœurs.
Point question ici de fantastique mais du monde brutal et ultra-violent de la mafia coréenne, à travers le destin d’un
homme, fidèle à son patron, qui va le trahir et essayer de le tuer, avant de
subir la vengeance implacable de l’homme.
On peut trouver des analogies avec Old Boy ou
Lady Vengeance dans A bittersweet life : la
vengeance tout d’abord, thème central du film, la solitude et l’attachement,
lié à l’espoir. Une comparaison plus que tenue par ce film.
Sun Woo, employé d’un hôtel officiellement,
mais plus officieusement homme de main d’un des chefs de la mafia de Seoul, est chargé par celui-ci de suivre son amante,
suspectée d’être avec un autre homme, un affront qui doit être lavé s’il s’avère
véridique.
Sun Woo découvre cette relation mais accorde
la vie sauve au couple. Son patron essaye alors de l’éliminer.
Kim Jee-woon réalise un film extrêmement
nerveux, dur et violent, qui pourtant a des moments de grâce et de réflexion. La
maîtrise du cadre ainsi que la mise en scène, sont impeccables.
A bittersweet life s’orchestre comme une
mélodie qui ne prend fin que dans les toutes dernières secondes, après un opéra
de violence, esthétiquement explosif et au suspens implacable.
Le casting est réussi, avec notamment la belle performance de Lee Byung-hun, à la fois violente et intense.
Si A bittersweet life n’a pas l’effet de Old Boy, il n’en reste pas moins un film captivant, très
bien maîtrisé par Kim Jee-woon.
Le récit d’une vengeance, à chaud qui semble n’avoir d’issue que l’inexorable
mort.
Arnaud Meunier
20/05/2006